Ca y est, nous y voilà ! Nous sommes le samedi 25 septembre 2010 !
Et qu'a donc de particulier cette date, me direz-vous.
L'histoire que j'ai raconté dans ma première bande dessinée "Tom et William", parue en mars dans la collection Signé du Lombard commence précisément à cette date, le matin, c'est à dire maintenant ! Certes, l'aventure qui arrive à mes deux héros : Tout d'abord Tom (petit blondinet orphelin de 6 ans) et à son nouvel ami William (jeune homme noir de 33 ans) se passe dans une autre dimension (jusqu'à preuve du contraire, puisque nous sommes là pour en témoigner !), mais jusqu'à mercredi dernier, les habitués du blog des éditions ROA savent bien que j'ai tout fait pour ancrer l'un des protagonistes de l'album Alain Chevrel dans notre dimension.
Maintenant que la boucle est bouclée (tout ça pour ça !), l'histoire de Tom et William peut re-commencer, et donc être relue à l'éclairage du dernier message de ce blog désormais figé.
J'avais envie de célébrer, ou du moins marquer le coup de cette date "mise à l'eau" de mes personnages, avec les quelques visiteurs (Oh ! Une trentaine par jour en moyenne - c'est pas le blog de Boulet ! ) qui me font l'honneur de venir visiter ce blog.
Pour moi, une bande dessinée appartient d'abord à ceux qui la lisent. Avant d'être un auteur, on est un lecteur qui rêve fort que ses héros existent, quelque part, en vrai. C'est pour ça qu'au moment de sauter le pas et de proposer une histoire à un éditeur "pour de vrai", j'ai écris cette histoire d'un p'tit gars qui commande à ses héros, la plus simple représentation pour moi d'un rêve de gosse biberonné à la BD. Retrouver l'innocence d'un gamin qui ne sait pas encore que derrière Daredevil, Blacksad ou Titeuf, il y a d'abord des auteurs... un marché... une concurrence... et toutes ces considérations qui finissent lentement mais sûrement par nous éloigner du rêve initial !
C'est aussi pour ça que mes dédicaces ne sont pas centrées sur un dessin de mes personnages... mais sur les héros-cultes, figures quasi intimes qui appartiennent à chacun des lecteurs que je rencontre.
C'est parfois casse-gueule pour moi (surtout, par exemple, quand on me demande des personnages qui me sont peu familiers comme Buck Danny, n'est-ce pas, Alan de Vannes), mais c'est le jeu !
Il y a déjà près d'une centaine de ces dédicaces visibles sur ce blog et regroupées dans la chronique "Vos héros vous ressemblent", que je tiens à chacun de mes déplacements (Pour ceux que ça intéresserait, je serai bientôt 3 jours à Quai des Bulles à Saint-Mâlo!)
Du coup, j'ai trouvé des croquis inédits de 7 planches de l'album Tom et William à poster. Ces croquis sont suivis (quand je les ai retrouvés) de croquis plus poussés des mêmes pages, puis de l'encrage, et enfin de la version définitive en couleur (et encore, même là, le pinailleur trouvera des différences selon que j'ai demandé à Walter d'y apporter des corrections).
Croquis, encrage et couleur de la page 33.
Planche clin d'oeil dans le découpage à un de mes dessinateurs préférés Sergio TOPPI. Je ne sais pas si c'est évident; Ca se voit peut-être plus dans la version noir et blanc.
Croquis, recroquis, encrage et couleur de la page 36.
Peut-être un petit quelque chose de Mignola ici, notamment dans la silhouette des personnages dans la première et la dernière case, plus la thématique des créatures tentaculaires géantes tout droit sorti d'une nouvelle de Lovecraft, et chères au papa d'Hellboy.
On continue avec les croquis, encrage et couleur de la page 37.
J'aime la grande case en bas à gauche, celle avec le tentacule qui vient vers nous et qui passe juste à côté de Tom.
Page 38.
Pris par une pagination arrêtée, et une histoire dense, j'aurais aimé avoir plus de place pour donner de la place à l'action. Du coup, ça m'a obligé à faire preuve d'une extrême concision dans le découpage :
Case 1 : Apparition du héros dans le ciel.
Case 2 : Empoignade du monstre.
Case 3 : Evacuation incontestable et définitive de la menace.
Case 4 : Un seul personnage (le plus désinvolte) est victorieux.
Case 5 : Regroupés dans une case, les autres affichent un tout autre sentiment, symbollisé par le casque du soldat Gâchette.
Case 6 : La violente disparition du héros choque un petit garçon confronté à une violence bien réelle.
On passe à la page 42.
Une de mes préférées de l'album. Les couleurs de Walter y sont pour beaucoup. Grâce à elles, on sent bien le décalage entre une froide nuit d'hiver (fin janvier), et une fraîche matinée du début de février (deux semaines plus tard).
Page 43.
Je n'ai plus la version couleur de celle-ci. Voyez l'album !
Et on termine avec la page 44. Pareil que pour les pages précédentes : la concision obligée de ce passage du récit m'oblige à procéder à un découpage très elliptique : Il y a le feu au lac !
By the way, Il est temps je crois de dire un grand merci à tous ceux qui ont joué le jeu pour m'aider à faire connaître les éditions ROA à travers chroniques et interventions complices.
En tout premier lieu, l'équipe du Lombard : Pôl, Nathalie, Eric, Antoine (Comic-box) Maurel, Rebekkah, Diane, Sophie et Fabien.
Merci ensuite aux lascars du net qui arpentent et alimentent la toile de belles images : Zaïtchick (je te devais bien un super-héros), Phil (ZOO) Cordier, François Corteggianni, Paul (Casemate) Giner, Artemus Dada, Vincent Pompetti, Stéphane Duval et tous les autres que je n'oublie pas.
Enfin, merci à tous les gens qui fréquentent les forums Pimpf, Buzz, Superpouvoirs : Si je ne participe pas à l'intérieur même des discussions : Je suis des vôtres, les gars !
Bon week-end, et comme disait Karl Zéro "Méfiez-vous des contrefaçons" !