J'ai beau être né à Rennes, je ne suis pas bretonnant. Mes racines sont le Gallo, l'autre langue minoritaire de Bretagne. Mes bribes de Breton me viennent de
cours à la fac, car j'avais envie de comprendre un peu de l'esprit dans lequel avaient été écrits ces fabuleux contes que je découvrais à 16-17 ans.
Couverture de Rouzig n° 75 - nov.2007
"Ar brinsez na vousc'hoarzhe morse" - (La princesse qui ne souriait pas)
Aujourd'hui, la langue n'est encore transmise "naturellement" que dans le Finistère, une partie du Morbihan et des Côtes d'Armor. En fait, chez les jeunes, la pratique du breton est
principalement une démarche volontaire, voire politique.
J'ai donc une certaine admiration pour ceux qui tentent pied à pied de faire vivre la langue, avec leurs savoirs, par les différents médias
actuels : télévision, édition, spectacle...
je la considère comme la sauvegarde d'une réelle richesse, une part de notre identité. Un pays est l'addition de toutes ses particularités. Supprimez-en n'importe quel
ingrédient, et c'est l'ensemble qui perd.