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1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 00:00
Happy New Year ! - Bloavez Mad ! - Feliz Aninovo ! - Bona Annada !carte-voeux-2013

 

Quoi vous souhaiter de plus ?

- Une inébranlable santé ; une joie incommensurable ; une inspiration débordante ; BREF :
            - Une exceptionnelle année 2013 !!!

 

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22 août 2012 3 22 /08 /août /2012 15:00

L'auteur Illustrateur Sergio Toppi vient de nous quitter des suites d'un cancer à presque 80 ans.

 

autoportraitToppi

Il a quitté notre plan astral pour en rejoindre un autre, quelque part dans une galaxie moebiusienne où le shaman et l'artiste ne forment qu'un.

Pour moi, plus qu'un raconteur, il était un sorcier, quelque part entre les oeuvres poétiques de Baudouin... et les fables aventurières de Will Eisner.

La construction audacieuse des planches de Toppi en a déstabilisé plus d'un, sans doute les mêmes qui renvoient Hal Foster au rayon des illustrateurs minutieux et René Hausman a un dessinateur animalier.

planche

Pour apprécier la façon par laquelle Toppi utilisait le contour d'une épaule d'un personnage pour en faire l'amorce d'une falaise accueillant ce même personnage quelques cases plus loin, il fallait avoir gardé un peu de ces manières de l'enfant, et profiter du simple plaisir du vertige provoqué par leur découverte.

 

collectionneur

 Peut-on d'ailleurs seulement encore parler de cases chez un auteur qui s'est si souvent affranchi d'en tracer ? Pourquoi enferner l'espace et le temps dans un enclos, quand un même ciel enrobe nos déplacements ?

Je soutiens que sa narration n'était pas sans rapport avec le génie inventif du papa du Spirit : contrairement à ce que certains pensent, ce n'étaient pas là de simples stratagèmes graphiques, effets gratuits de sa part pour "tomber de la belle page".

 

Il faisait partie de ceux qui me font considérer une planche comme un tout, un tableau destiné à être embrassé d'un seul regard, d'une même émotion, nuancée de différents "moments" à l'intérieur, et non comme une seule juxtaposition de petits tableaux posés les uns à côté des autres qui, même s'ils figurent une continuité entre eux, ont pour limite de réduire (quand même un peu) une planche de BD à un sempiternel gauffrier.

Chez Toppi, l'adjonction de bulles systématiquement et parfaitement rondes (faites au trace-cercle) figurait la forme idéale pour compléter l'équilibre de la planche, comme de petites bulles d'air, remontant vers la surface dans le grand rectangle d'une page, elle-même harmonieusement composée d'applats noirs, de réserve de blanc, de croisés, d'ondulations maîtrisées et d'absence de contours.

 

                                          Le Mondrian de la BD !

Comme un même thème musical soude ensemble les différents plans d'une même séquence de film, l'imbrication des cases les unes dans les autres dans l'oeuvre de Toppi faisait partie du processus d'enchantement, d'hypnose qu'il cherchait à produire sur le lecteur. Quant à ses histoires, elles n'étaient souvent que l'illustration de cette recherche d'illusionisme : sorciers, shamans, mirages, reflets, faux-semblants...

vickingsQuand on parcourt son oeuvre, on est frappé par une récurrence : la quasi-absence totale de perspective ! Pas de point de fuite vers lequel les lignes se rejoindraient à l'infini : les bâtiments, la nature, les personnages sont présentés de face ou de profil, comme un théâtre d'ombres (tiens, encore une réccurence avec Edmond Baudouin dont "Théâtre d'Ombres" est le titre d'un album). Et on l'imagine bien, ce cher Sergio Toppi, en train d'animer ses personnages-marionnettes derrière un drap tendu et éclairé par l'arrière, tandis qu'il scrute côté public, de son regard appuyé de sourcils épais par-dessus ses lunettes, les visages tour à tour émerveillés et effrayés de ses lecteurs.

parmi les marionnettes, il y aurait la sublime Sharaz-De, encore engourdie de sommeil et prête à raconter son rêve au sultan pour sauver sa vie. il y aurait aussi la longue silhouette du Collectionneur (son seul personnage récurrent), en train d'évaluer l'état d'une amulette maudite récemment acquise. Il y aurait aussi un ou deux poilus de la Grande Guerre, Sitting-Bull caressant l'encolure de son cheval, un Aborigène portant la veste d'un officier Anglais, une femme sublime avec les cornes de Belzebuth, un Jivaro halluciné, ou encore un Néandertalien soignant les plaies que lui aurait porté son combat contre un ours, le tout sous le regard d'une chouette perchée sur le sceptre de quelque mage oriental.

 

Je m'imaginais un peu Sergio Toppi comme Charles Aznavour dans "Les Fantômes du Chapelier" : un physique de petit artisan, discret, et dont la modeste boutique cachait bien les incroyables secrets de son propriétaire. 

Et à l'instar de la belle Sharaz-De dans son palais des Mille et Une Nuits, Toppi nous y raconterait lui aussi encore et encore, de nouvelles histoires fantastiques,
 de ces récits dont la fin n'est pas encore certaine après que la dernière phrase ait inversé la chute attendue.

 



tibetJe perçois son oeuvre comme une sorte de descendance, à la fois des fameux  EC Comics (Les Contes de la Crypte...), mais aussi comme l'héritage de cette tradition toute paysanne des veillées contées d'antan, ou encore des écrivains de nouvelles fantastiques à la Jean Ray ou Maupassant.

 

On sentait chez lui une jubilation à placer le cadre ses histoires dans un contexte historique qui lui permettrait de dessiner des costumes militaires bariolés avec ses casques lourds ornés de plumes, des boucliers antiques, des moustaches tournicotées et des gradés pompeux. Il était exceptionnellement doué pour dessiner des monstres, des animaux, et des hommes devenus fous, mêlant les uns aux autres !

 

Sergio Toppi avait pour mentor et ami le grand Dino Battaglia. Il était le compatriote d'Hugo Pratt. A ce titre, je n'ai jamais bien compris pourquoi le père de Corto Maltese a connu un si large succès (et ô combien mérité), avec une oeuvre pourtant parfois difficile d'accès... quand les trésors virtuoses de Toppi auraient dû faire de lui un nom aussi familier du grand public que peuvent l'être ceux de Tardi, Moebius ou Loisel.

 

Car son oeuvre dense et fascinante semble aujourd'hui ne faire l'objet "que" d'un culte auprès des dessinateurs eux-mêmes (dont votre serviteur), et d'une poignée d'éclairés, public certes restreint, mais totalement conquis.

Les livres portant son nom sont aujourd'hui les seuls que j'achète systématiquement, ou à défaut, dont je souffle les titres autour de moi si leur sortie coïncide avec l'imminence de mon anniversaire ou l'approche de Noël.

 

La découverte de ses originaux, aussi immenses qu'éblouissants, lors d'une exposition à Quai des Bulles en 2005, m'ont fait aller le voir pour une séance de dédicace, unique rencontre, regrettant alors de ne pas avoir choisi l'Italien à l'école (puisqu'il ne parlait pas Français).

 

Quand, invité à une émission radio consacrée à la BD, on me pose la question rituelle : "Quel livre ou auteur aimeriez-vous faire connaître?", par deux fois, et à quatre ans d'écart je répondrai de la même manière : "Sergio Toppi !"

 

Ses livres sont ceux que j'aime offrir à ceux dont je me sens le plus proche.

 

 Ils m'ont donné envie de rentrer en contact avec les éditions Mosquito de Michel Jans, responsables du bel écrin dans lequel on peut lire aujourd'hui son oeuvre en Français.

 

Ces mêmes éditions pour lesquelles j'ai fait La Merveilleuse Histoire des Editions ROA, et pour lesquelles je prépare un recueil d'histoires fantastiques en noir et blanc fortement influencé par mes lectures de Toppi.

Pour toutes ces raisons,

 

Grazie Mille, Maestro !

 

 

 

loup

 

Par quoi commencer pour découvrir Toppi ?

 

Je suggère Sharaz-De (tome I et II - chez Mosquito) :

 

Sans doute son oeuvre la plus connue, recueil et adaptation des Contes des Mille et Une Nuits, l'érotisme éclipsé au profit d'une ambiance fantastique toute toppiesque.

 

Chaque tome pouvant se lire indépendamment, n'hésitez pas !

 

couv-sharazDe-Tome1  couv-sharaz-De-Tome2

 

Si vous êtes séduit, laissez-vous enchanter par un titre, et comme moi, revenez-y encore et encore.

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4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 16:14

voeux- 2011

 

- Que cette nouvelle année soit belle pour chacune et chacun d'entre vous.

 

    "Lang may yer Lum Reek"

 (Que votre cheminée fume longtemps).

 

Ca veut dire : "Que le feu réchauffe votre coeur, l'argent votre poche pour alimenter le feu" et par extension... "La nourriture qui cuira dessus. Les amis pour s'asseoir autour..."

 

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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 18:26

Evidemment, cet article n'a pas tant un intérêt artistique qu'une valeur personnelle, puisqu'il s'agit du faire-part de naissance du fils d'un ami.

Et si ce n'est pas le premier dessin que je fais pour ce type d'événement, ça m'a amusé de me prêter au jeu de juste essayer d'être le plus ressemblant possible avec la photo. C'est donc plus un exercice de copie, où l'on met le plus de côté possible sa propre personnalité, pour s'effacer devant le visage d'un petit être qui nous rejoint : La star, c'est Louis !

 

P'tit-Louis

  photo

 

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 17:20

Eh oui ! J'ai posté ici il y a à peu près un mois, un billet sur une mouette comme mascotte d'une librairie de BD rennaise : Ty-Bull... tome 2.

Elle me plaisait bien et au libraire aussi. Seulement voilà, les clients ne semblaient pas bien comprendre.

 

      Dialogue :

 

- " Et pourquoi que vous avez fait une mouette ?"

 

- " Ben parce qu'on est en Bretagne. J'ai bien pensé à l'hermine, mais c'est un symbole politique. Quant à l'éléphant, ce serait plutôt pour l'Afrique et que le crocodile c'était déjà pris pour les polos des jeunes UMP... alors je me suis dit qu'une mouette ça pouvait être sympa.

 

- "  J'entends bien, mais quel rapport avec la BD, de par le fait ?

 

- " Ben Corto Maltese a vu défiler pas mal de mouettes... et celle de Gaston n'était pas piquée des vers non plus, alors je me suis dit comme ça : Mouette... Bretagne... Gaston... Et puis vous savez, avant que vous ne lui donniez votre avis, le libraire il l'aimait plutôt bien ma mouette."

 

- " Oui mais ça ne fait pas un peu "jeunesse", cette mouette ?"

 

- C'est juste. Ca fait dynamique, jovial. Mais je peux peut-être mettre un vieillard avec un chapeau de Spirou qui lirait du d'Ormesson en mâchant un bout de bois. Ca vous irait, ça ?"

 

- " C'est une bonne idée, en effet, mais ça ne correspond plus à une boutique spécialisée de bande dessinée, non ?"

 

- " Non en effet. On va reprendre à zéro, alors".

 

 

Ce qu'ils peuvent être de mauvaise foi ces dessinateurs ! Bon du coup, je suis parti sur une autre direction, qui me plaît bien quand même.

 

 

 

1  Et on commence par les croquis d'usage. Terminé les mascottes à la Disney/Pixar ! Place à la modernité d'un jeune couple ado/adulte. Très vite, on tranche pour le croquis du haut, et on travaille l'idée de faire interragir le couple, réuni par la lecture (la version du bas les séparait clairement l'un de l'autre).

Un gars, ça lit "XIII", forcément ! Une fille, ça s'arrête avant. Par exemple à "V", ou "IX" (si elle est motivée).

 

    

  2Parmi deux ou trois propositions de poses différentes, Xavier et Fred dela librairie retiennent la version en noir (à droite). Quant aux clients interrogés, ils semblent unanimes pour préférer cette voie. Ouf !

 

Le fait que les 2 tourtereaux lisent "Tom et William" est une preuve de bon goût.

 

Précisons toutefois que ce n'est encore ici qu'un croquis, même s'il est plus poussé. La fille a des airs de gars, et on me demande si je souhaite faire de TY-BULL tome 2 la première librairie BD rennaise officiellement Gay-friendly.

 

Je leur confirme que s'il est vrai que j'entretiens savamment cette image de dessinateur engagé, ce n'est que pure maladresse si j'ai mis des épaules de quarterback a cette petite nana.  

  3

 

 Au dessus, dernier croquis, avant encrage. 

 La fille est plus féminine, mais un détail me chiffonne : l'expression du Roméo ! Il a un peu a la tête de celui à qui on fait découvrir des photos compromettantes.

 

 

  4

  

 Dessin final.

 

A retrouver bientôt sur vos sachets

      "TY-BULL... tome 2"

 

 

 

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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 16:54

Ty-Bull est une librairie de bande dessinée créée par Alain Noblet à la fin des années 70. Véritable institution rennaise, comme a pu l'être la boutique récemment fermée Rennes Musique, la librairie a vu ces dernières années, son enseigne bleu ciel remplacée par celle plus foncée de la chaîne Album.

Aujourd'hui, les actionnaires de la chaîne de libraires ont lâché quelques-unes de leurs adresses, dont les deux librairies jumelles indépendantes rennaises : "Ty-Bull" et "Ici-même".

 

 

Je ne cache pas que je suis bien content que ce soit un copain, Xavier Rossi, qui a réouvert cette fameuse librairie Ty-Bull, sous le nom que personne n'avait cessé de lui donner, mais en y adjoignant le suffixe judicieux : ..." tome 2". Quand on sait que Xavier a travaillé pendant des années dans la grande distribution, défendant dans une enseigne Leclerc, la bande dessinée la plus variée, on ne peut que saluer la démarche d'indépendance d'un amoureux du genre.

 Le mois dernier, je lui ai bricolé un blog, un peu sur le modèle de celui fait par Alain Chevrel sur les éditions ROA.

 

 Tenez ! Tant qu'on y est, je vous invite aussi à jeter un oeil à celui de mon copain Stéphane Duval, puisque nous avons passé la journée d'hier à mettre en place son blog  (sortie d'album imminente oblige !).

 

Comme vous le constaterez, une certaine "patte graphique" se dégage des blogs que je crée :

 

J'aime bien mettre des couvertures d'albums dans les marges !

 

 

 

Revenons un peu à Ty-Bull. Bien que déjà ouverte (allez-y de ma part), l'inauguration officiele de la librairie aura lieu en septembre, et j'y dédicacerai mes petits mickeys à cette occasion.

 

En attendant, je viens d'en créer la mascotte, une mouette. Elle remplacera la mythique bigoudenn dessinée en son temps par F'murr pour la première édition de Ty-Bull.

 

1.jpg

 

Primo : les croquis au bic.

 

2.jpg

 

C'est évidemment cette mouette rieuse, rappel à la fois de Franquin et de Pratt, qui m'a intéressé.

En fouillant un peu dans mes livres sur 'Les Animaux du Littoral", et "Le Guide des Oiseaux d'Europe", je me suis rendu compte que la fameuse mouette rieuse si chère à Gaston... était en fait une mouette pygmée, puisque la dite mouette rieuse a la tête... blanche !

 

Pour des raisons de références BD, et parce qu'une tête noire ressortira mieux en en-tête de document autant qu'en devanture de sa librairie, j'ai poussé Xavier et Hélène dans le sens de conserver cette tête noire.

   

 encre-copie-1.jpg 

 

 

Voici la version encrée, avec la typo choisie pour tous les documents relatifs à la librairie.

 

Entre temps, notez que j'ai redressé la posture de la mouette (que je trouvais un poil apathique, le bec fourré dans son livre). Elle est désormais nettement plus avenante, vous ne trouvez pas?

 

 

 

rond-enseigne

 

 Et pour finir, la version couleur.

Comme vous pouvez le constater, notre amie a d'excellentes références en matière de lecture !

 

   adresse-NB-copie-1.jpg adresse-couleur

 

Il ne reste plus qu'à décliner  suivant la charte typographique qu'on retrouvera sur les sacs, cartes de la librairie, invitations, ex-libris, etc... 

 

 

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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 11:42



- Projet publicitaire plutôt intéressant, d'une adaptation en bande dessinée d'un  programme court diffusé pendant le Tour de France.

- L'occasion de m'essayer à un autre style : celle de l'école à gros nez, et  du gag en une page.

 

The-Team-VITTEL

 

 

Ce genre autrefois très répandu dans le journal Spirou (Boule & Bill, Gaston, Germain et nous...) fait aujourd'hui le succès des éditions Bamboo (Les Profs, les Rugbymen, les commerciaux, les portables ...)
Mais puisque le projet en est resté là, mon travail s'est arrêté au stade de ce seul visuel.

 

Tant pis !

 




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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 14:12



vick&vickyBrocé

   vick10

- Sur un dessin de Bruno Bertin, ma version de la couverture du 10 ème tome de Vick & Vicky, "Les Sorcières de Brocéliande"

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